Laboratoire des savoirs endogènes / Pr Didier NGALEBAYE, Université Marien NGOUABI

Au milieu, et à bien y regarder, la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (FLASH),
en particulier, et l’Université Marien NGOUABI, en général, manquent d’un Laboratoire de
recherche, consacré à l’étude critique et prospective des savoirs endogènes2, entendu que tout le
patrimoine culturel du Congo (par exemple) est oral, s’exprimant à travers les proverbes, contes,
mythes et légendes, d’une part, et qu’à travers le Monde, il n’y a pas encore une structure
d’enseignement et de recherche essentiellement basée sur les savoirs endogènes des sociétés en

contexte d’oralité d’Afrique et du Monde3, dont les patrimoines culturels sont menacés de
disparition par la Mondialisation d’essence occidentaliste, d’autre part.
En considération de ce qui précède, et pour corriger cette faiblesse technique et théorique, le
présent projet de Laboratoire de Savoirs Endogènes (LAB.SA.E)4 est soumis aux instances
délibératives de l’Université Marien NGOUABI, pour compétence.
L’axe pratique de ce Projet de Laboratoire est son inscription dans la dynamique de la
formation et de la recherche en Philosophie, portée par la perspective de création d’une Ecole
doctorale au sein de la FLASH (l’Ecole doctorale Lettres, Arts, Sciences Humaines et Communication
(ED-LASHC)), dont la vocation sera de fédérer les Formations doctorales actuelles autour de Projets
d’enseignement et de recherche mobilisateurs, dont le Projet de Laboratoire des Savoirs Endogènes
est une anticipation technique.
Le Laboratoire des Savoirs Endogènes sera logé et hébergé par cette Ecole, et travaillera à
capitaliser interdisciplinairement les méthodes et techniques modernes de recherche et de
formation sur les savoirs endogènes des sociétés en contexte d’oralité (l’Epistémo-éthique),
suivant le principe de compatibilité logique entre la nature de l’objet de recherche et celle de la
méthode employée à cet effet, afin de les mettre en dialogue critique et prospectif avec les idées et
technosciences venues d’Occident, pour créer une tradition cognitive endo-exogène sur cette
mémoire, sans cesse évaluée et actualisée, comme instrument de propulsion du changement des
mentalités, dont les sociétés en contexte d’oralité ont besoin, pour leur progrès endo-exogène.