De la mode comme fondement philosophique du devoir dans l’hypermodernité selon Gilles Lipovetsky/ KABULO Mwaba Ignace

Le deuxième chapitre dont le titre est L’hypermodernité et l’éloge des apparences se donne de montrer que la mode, telle que nous la connaissons aujourd’hui, n’est pas une réalité intemporelle. Elle a un commencement. Au dire de G. Lipovetsky, elle est apparue dans un cadre spatio-temporellement bien connu. Il se charge de dénoncer, ici, la conception prétendument universaliste, anhistorique et transhistorique de la mode. Pour lui, en effet, la mode n’est pas consubstantielle à l’apparition de l’homme sur la terre. A en croire G. Lipovetsky, la mode est une réalité qui a son origine en Europe et son apparition a été favorisée par beaucoup de phénomènes qu’on n’a, exceptionnellement, trouvés que dans cette partie du monde. C’est à partir de l’Occident qu’elle s’est propagée à travers le monde. Elle est une réalité qui guide et conduit la marche des sociétés humaines. A ses débuts,  la mode fut favorisée par le fait que toutes les couches de la population cherchent à imiter la haute classe. Elle combine ainsi individualisme et conformisme social en ce sens que c’est chacun qui opte pour son paraitre mais ce choix est toutefois régi  par des normes et des garde-fous érigés collectivement.