L’im-posture de la Démocratie occidentale dans le contexte civilisationnel des Bantu: Avènement, impasse et devenir/ Contribution à la Célébration de la Journée Internationale de la Démocratie/ Didier NGALEBAYE, Maître de Conférences, Université Marien NGOUABI
Notre contribution à la célébration de la Journée mondiale de la Démocratie, ce 15 septembre 2025,
à Brazzaville (Congo), porte sur le thème : « L’im-posture de la Démocratie occidentale dans le contexte
civilisationnel des Bantu : Avènement, impasse et devenir », avec pour problème de recherche : ‘’ Le modèle
de Démocratie occidentale est-il la solution performative, pour l’alternance développante dans le contexte
civilisationnel des Bantu de la période postcoloniale ?’’, que nous avons étudié au moyen de la méthode
phénoméno-prospectiviste, instrument de l’Epistémo-éthique. La vérification des hypothèses engagées
montre que la Conférence de La Baule, du 20 juin 1990, est bien le moment historique d’avènement de la
Démocratie occidentale dans le contexte civilisationnel des Bantu (R1), l’état actuel de la Démocratisation
dans le contexte civilisationnel des Bantu de la période postcoloniale peut être caractérisé par la figure
notionnelle de ‘’Dialectique immobile’’ où, la vie des Etats est marquée, périodiquement, par la double
implication (saturée ou non-saturée) entre des périodes de stabilité et celles d’instabilité, toujours liées à
la façon, dont les gouvernants se comportent envers les gouvernés concernant leur obligation éthique du
règlement de la dette du sens (R2), et l’organisation de l’alternance au Pouvoir dans le contexte
civilisationnel des Bantu, au moyen du modèle démocratique imposé d’Occident, étant dans la même
impasse que le Droit importé d’Occident, qui la régule, destitue ces deux piliers de la possibilité technique
de continuer à servir de fondement à une alternance développante que le modèle d’élection nominative se
propose d’être, au regard de ses vertus managériales comparatives : transparence élevée, crédibilité du
processus électoral, disparition du contentieux électoral et rétablissement de la confiance entre gouvernants
et gouvernés, aujourd’hui évanouie (R3). Ces résultats montrent clairement que l’im-posture de la
Démocratie occidentale dans le contexte civilisationnel des Bantu s’explique et se comprend,
techniquement, par l’immense contrariété entre, d’une part, le contexte civilisationnel gréco-occidental
(ici : l’Exportateur), dont les valeurs civilisationnelles sont : Liberté, Egalité et Fraternité, reposant sur un
modèle de famille atomique (père, mère et enfants), ayant l’Individualisme libéral comme idéologie et,
d’autre part, le contexte civilisationnel des Bantu (là : l’Importateur), dont les valeurs civilisationnelles
sont : Spiritualité, Respect du droit d’aînesse et Solidarité, reposant sur un modèle de famille moléculaire
(père, mères, enfants, grands parents, frères et sœurs, neveux et nièces, parents par alliance, etc.), ayant le
Communautarisme comme idéologie. Le modèle d’élection nominative, proposé ici, se donne à voir
comme la solution pertinente permettant aux Etats africains postcoloniaux de surmonter l’immense
contrariété relevée, sur la base des recommandations de l’évaluation globale de la gouvernance publique
de chaque pays ayant reçu les instructions à La Baule en 1990.
1 Comment-
Merci mon cher professeur pour ce regard critique sur le concept de démocratie comme modèle de gouvernance.